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15nov.
2018

Les cinq défis de la voiture autonome

Les cinq défis de la voiture autonome

Il ne passe pas un jour sans que la voiture autonome ne fasse parler d’elle dans les médias. À en croire la presse, nous pourrions la croiser sur le chemin du travail dans un futur proche. ALD Automotive Belgium en rêve déjà depuis un bon moment et vous en dit un peu plus sur l’état d’avancement de la voiture autonome.

Imaginez : c’est le matin, vous grimpez à bord de votre véhicule, vous démarrez le moteur et... vous ouvrez votre journal ou entamez un nouvel épisode de votre série préférée. Votre voiture vous mène tranquillement au travail pendant que vous vous accordez un petit moment de détente. Trop beau pour être vrai ? Oui et non. Nous disposons déjà de la technologie nécessaire pour faire de ce rêve une réalité. Ce qui explique pourquoi les médias et les constructeurs automobiles nous annoncent l’arrivée imminente de la voiture autonome depuis quelque temps. Mais pourquoi donc ne lisez-vous pas encore cet article depuis votre voiture autonome ? Parce que quelques mauvaises surprises attendaient les constructeurs automobiles au tournant durant la dernière phase de développement de ce véhicule révolutionnaire. On vous en dit un peu plus.

Intelligence artificielle
La voiture autonome doit être capable de détecter, d’interpréter et d’anticiper le comportement humain des autres conducteurs, mais aussi des cyclistes et des piétons. Elle doit pouvoir comprendre qu’elle se situe dans l’angle mort d’un autre véhicule, capter l’arrivée d’une ambulance et calculer la distance dont elle aura besoin pour passer, etc. Des décisions qui reposent sur une intelligence artificielle (IA) relativement poussée. Or, si cette technologie évolue à pas de géants, elle n’est tout simplement pas encore suffisamment élaborée pour répondre à ces besoins.

Chers capteurs
Le fonctionnement de la voiture autonome repose sur l’emploi de caméras, mais aussi sur une technologie similaire au radar baptisée « LiDAR ». Un dispositif toujours très onéreux à l’heure actuelle avec plus de 65 000 euros par capteur. Résultat : la voiture autonome affiche un prix bien trop élevé pour le consommateur moyen.

(Too) Big Data
Avec ses caméras, ses radars et son système multimédia embarqué, la voiture autonome générera énormément de données. Intel indique même qu’un seul véhicule de ce type pourrait produire pas moins de 4 Tb de données brutes à transférer à l’aide de son système de liaison de données par jour. Pensez au temps qu’il vous faut actuellement pour envoyer une vidéo de 4 Mb par le biais d’un réseau 4G. Et multipliez cette durée par un million.

L’opinion publique
Une étude publiée récemment révèle que 9 accidents de la route sur 10 sont directement ou indirectement imputables à l’être humain. Conclusion : la voiture autonome pourrait éviter de nombreux accidents. Et pourtant, la majorité des conducteurs refusent encore de laisser leur volant entre les mains d’une machine. Tout comme l’on craignait d’emprunter un ascenseur il y a 150 ans.

Des questions sans réponse
Plus que ses problèmes technologiques et ses soucis de perception, la voiture autonome soulève de nombreuses questions pratiques actuellement sans réponse. Comment adapter notre législation à l’apparition de la voiture autonome ? Qui sera responsable aux yeux des assureurs ? Et quelles réponses apporter aux questions éthiques ? Une voiture autonome doit-elle toujours privilégier la victime la moins impactée ? Ce qui impliquerait qu’elle préférerait systématiquement s’encastrer dans un obstacle et ainsi blesser son conducteur lorsqu’elle est incapable d’éviter des piétons...

Où en est-on à l’heure actuelle ?
Vous l’aurez compris, la voiture autonome a encore un long chemin à parcourir avant de faire son entrée sur nos routes. Ce qui n’empêche pas les constructeurs automobiles de se pencher sur leur développement, bien au contraire. Les acteurs du secteur se battent pour être le premier à lancer un modèle opérationnel sur le marché. Mais qu’en est-il vraiment ? Pour mieux comprendre l’état d’avancement de ce projet révolutionnaire, il faut avant tout connaître les cinq niveaux d’autonomie de la voiture :

Niveau 0 : pas d’autonomie
À ce niveau, vous gérez l’ensemble des fonctionnalités de la voiture : la conduite, le freinage, l’accélération et la décélération.

Niveau 1 : assistance à la conduite
Votre véhicule vous assiste dans un aspect de la conduite, mais vous gérez les autres fonctions de la voiture ; c’est le cas, par exemple, de la fonction cruise control ou de l’assistance au maintien dans la voie.

Niveau 2 : autonomie partielle
C’est le niveau qu’atteignent la majorité des modèles actuels. Le véhicule est capable d’assurer certaines tâches habituellement effectuées par le conducteur, comme le stationnement automatique, mais le conducteur doit toujours garder les mains sur le volant.

Niveau 3 : autonomie conditionnelle
Cette prochaine génération de véhicules (2018-2020) sera en mesure de conduire seule dans des conditions de sécurité optimales et dans des situations bien définies. Audi a par exemple déjà lancé un modèle capable de conduire seul dans les embouteillages, bien que le conducteur doive toujours garder les mains sur le volant.

Niveau 4 : autonomie élevée
Ici, la voiture conduit, freine et accélère seule. Le conducteur ne doit plus véritablement intervenir, sauf en situation critique. Il devra donc conserver toute son attention sur la route. Un niveau d’autonomie que l’on espère atteindre aux environs de l’année 2025.

Niveau 5 : autonomie complète
Le conducteur ne doit absolument plus prendre d’initiative au volant. La voiture est totalement autonome. Nous devrions atteindre ce niveau aux alentours de l’année 2035.

En d’autres mots : n’attendez pas jusqu’en 2035 pour adopter votre véhicule totalement autonome, car certains véhicules récemment commercialisés bénéficient déjà de fonctionnalités autonomes qui faciliteront déjà grandement votre conduite. The future is now.